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L'essor industriel du département provoque des changements géographiques sensibles. Les cheminées et grues d'usines rivalisent désormais avec les clochers et rythment l'horizontalité du paysage. La fumée, les odeurs et le vacarme des ateliers emplissent les panoramas. On aménage les rives de la Loire, l'architecture industrielle s‘implante dans les quartiers urbains. Un nouvel habitat ouvrier voit le jour pour fixer la main-d'œuvre à côté des sites de production.

Le défi d'adaptation du territoire à l'économie est relevé par une politique de grands travaux d'aménagement. Les gares s'éparpillent sur le territoire et désenclavent progressivement les campagnes. l'aménagement du port de Saint-Nazaire donne naissance à une ville nouvelle, le canal de la Martinière est percé. Le territoire s'en trouve définitivement transformé, densifié et unifié.

L'image d'une « avenue d'usines » ou d'un « grand atelier » entre Nantes et Saint-Nazaire prend forme dans les années 1880, notamment sous l'impulsion des élites et des industriels eux-mêmes. La Basse-Loire est l'expression qui s’impose désormais pour décrire l'ensemble industrialo-portuaire continu entre ces deux pôles urbains.